C’est une excellente nouvelle que je viens d’apprendre : depuis début mars, policiers et gendarmes filment les contrôles d’identité dans lesquels ils interviennent, et ce dans 23 zones de sécurité prioritaires. Ces enregistrements, obligatoires, sont réalisés à l’aide de caméras-piétons. Cette expérience entre dans le cadre de la loi Egalité et Citoyenneté. Dans les 23 sites retenus, se trouvent en particulier des ZSP du Paris intra muros, ainsi que dans des départements comme la Haute-Garonne.
Ce n’est encore qu’un test, qui prendra fin dans un an. Mais c’est à mes yeux une mesure plus que salutaire. Ce principe est généralisé depuis des années à l’étranger, et a plus d’une fois confirmé son importance. Le but de ces caméras-piétons est de calmer les relations dans le cadre d’un contrôle : les policiers peuvent ainsi prouver qu’ils n’ont pas enfreint les règles, et les habitants peuvent avoir des images si quoi que ce soit arrive. C’est donc un système où tout le monde est gagnant. Qui plus est, cette procédure pourrait permettre de faire l’économie d’une longue description textuelle, ce qui réduit fortement la lourdeur administrativeEt qui sait si, d’ici deux ou trois ans, nous n’aurons pas, comme aux Etats-Unis, une émission de télé-réalité montrant les interventions de nos chers policiers ?A l’issue de ce test grandeur nature, les DG de la Police et de la Gendarmerie Nationales remettront un rapport évaluant l’influence de ces caméras-piétons sur la qualité des contrôles d’identité. Si ce dispositif est étendu au niveau national, des histoires comme celles du jeune Théo le mois dernier devraient donc être de l’histoire ancienne. L’initiative a été bien accueillie par tous les acteurs ! Cela dit, le dispositif d’enregistrement n’étant pas automatique, le fonctionnaire peut oublier de le lancer avant une intervention. Mais je doute qu’un policier puisse être aussi distrait…