Mardi dernier, j’ai fait un tour à Paris pour participer à un cours de cuisine. Cela n’a peut-être rien de curieux en apparence, mais lorsque je l’ai raconté à mon beau-père, il a failli se faire dessus tellement il a ri. Parce que il n’y a encore pas si longtemps, la cuisine et moi vivions très bien l’un sans l’autre. Je l’évitais autant que possible. Dès que ma femme partait quelques jours, les plats surgelés de chez Marie refaisaient leur apparition dans la maison. Ce n’était pas de la paresse: quand j’étais obligé de cuisiner, je ressemblais carrément à un figurant de Vol au-dessus d’un nid de coucous. Je retournais la cuisine en trois minutes chrono, sans jamais sortir une assiette correcte. Même Etchebest aurait jeté l’éponge, avec un cuisinier tel que moi. D’ailleurs, chaque fois que je tentais d’aider ma douce, elle finissait par me virer de la cuisine en me priant d’aller voir ailleurs si elle y était ! Avec le recul, j’ai du mal à comprendre cette maladresse inhérente dont je faisais preuve. Cuisiner était une source de contrariétés permanente, pour la cuisine comme pour moi. Jusqu’au jour où ma peur a disparu. J’ai dû passer trop d’heures à voir Etchebest secouer des cuisiniers en perdition (parce que si je détestais la cuisine, j’étais fasciné dans le même temps par les émissions culinaires). Bref, sur un coup de tête, j’ai voulu faire une surprise à ma famille en lui préparant un chili. Et la surprise a fait sons effet, puisque nous avons dû tout jeter à la poubelle tellement c’était mauvais. Mais cela ne m’a pas découragé pour autant. Peu après, je me suis lancé dans un second plat. Puis un troisième. Ma famille traînait un peu la patte pour venir à table, mais au fur et à mesure, j’ai commencé à m’y connaître. Et voyant qu’elle n’arriverait pas à me faire renoncer, ma femme a décidé de m’apprendre les bases avec ce cours de cuisine à Paris. Et vous savez quoi ? Depuis quelques temps, ma famille ne traîne plus du tout la patte lorsque c’est moi qui cuisine… 🙂 Pour plus d’informations, allez sur le site de cette activité de cours de cuisine à Paris à l’école Ritz EScoffier.
Mois : novembre 2017
MDMA: une consommation de plus en plus répandue
La MDMA (3,4-méthylènedioxyméthamphétamine) est consommée sous forme de comprimés (souvent appelés «comprimés d’ecstasy»), mais est aussi disponible sous forme «cristal» ou en poudre; les comprimés sont généralement ingérés, tandis que la forme «cristal» et la poudre sont consommées par voie orale et peuvent également être sniffés. Si la plupart des enquêtes européennes ont traditionnellement porté sur la consommation d’ecstasy plutôt que sur l’usage de MDMA, cette situation est en pleine évolution. Selon les estimations, 14 millions d’adultes européens (âgés de 15 à 64 ans), soit 4,2 % de cette tranche d’âge, auraient déjà consommé de la MDMA/ecstasy à un moment ou l’autre de leur vie. Il ressort des dernières données relatives à la consommation de cette drogue dans la tranche d’âge où la prévalence est la plus forte que 2,3 millions de jeunes adultes (de 15 à 34 ans) auraient consommé de la MDMA/ ecstasy au cours de l’année écoulée (1,8 % de cette tranche d’âge), les estimations nationales s’échelonnant de 0,3 % à Chypre, en Lituanie et en Roumanie à 6,6 % aux Pays-Bas. Jusqu’à récemment, la prévalence de la MDMA/ecstasy était en baisse dans de nombreux pays, après avoir atteint des niveaux record entre le début et le milieu des années 2000. Cependant, les observateurs signalent une hausse de la consommation de MDMA/ecstasy ces dernières années. Parmi les pays qui ont réalisé de nouvelles enquêtes depuis 2014 et qui ont communiqué des intervalles de confiance, les résultats semblent révéler une tendance à la hausse constante en Europe, cinq pays ayant signalé des estimations plus élevées par rapport à celles de l’enquête comparable précédente et neuf, des estimations stables. Lorsque les données permettent d’effectuer une analyse statistique des tendances en matière de consommation de MDMA/ecstasy par les jeunes adultes au cours de l’année écoulée, les données les plus récentes semblent suggérer que la situation évolue. Après une période de stabilité ou d’augmentation progressive depuis 2000, la France et la Finlande signalent de fortes augmentations en 2014. Au Royaume-Uni, les données de 2015 vont dans le sens d’une réduction de l’augmentation qui pouvait être observée depuis 2012, tandis qu’en Espagne, la tendance à la baisse sur le long terme se maintient, bien que les valeurs récentes soient stables. Selon une analyse de 2016 portant sur plusieurs villes, les charges de masse de MDMA les plus élevées ont été constatées dans les eaux usées de villes de Belgique, des Pays-Bas et de la Norvège. Parmi les 32 villes disposant de données pour 2015 et 2016, 17 ont signalé une augmentation, 11, une diminution et quatre, une situation stable. En ce qui concerne les tendances à plus long terme, dans la plupart des villes disposant de données pour ces deux années, les charges de MDMA des eaux usées étaient plus élevées en 2016 qu’en 2011, avec des hausses marquées observées dans certaines villes. La MDMA/ecstasy est souvent consommée en même temps que d’autres substances, dont l’alcool, et, par tradition, est étroitement liée à la vie nocturne et en particulier à la scène musicale et festive électro. Il semble qu’actuellement, dans les pays à prévalence plus élevée, la MDMA/ecstasy ne soit plus une drogue de niche ou liée à une sous-culture; sa consommation ne se limite plus aux clubs et aux soirées électro, elle touche une vaste gamme de jeunes gens dans des lieux de vie nocturne courants tels que les bars et les fêtes à domicile. La consommation de MDMA/ecstasy est rarement citée comme un motif pour entamer un traitement spécialisé lié à sa consommation. En 2015, elle était citée par moins de 1 % (quelque 900 cas) des patients entamant un traitement pour la première fois en Europe.