Peu après 10h30 dimanche 25 novembre, les dirigeants des 27 ont approuvé l’accord de divorce avec le Royaume-Uni. «Les 27 ont validé l’accord de retrait et la déclaration politique sur les relations futures entre l’Union européenne et le Royaume-Uni», a déclaré le président du Conseil européen, Donald Tusk. «Le Conseil européen approuve l’accord de retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord de l’Union européenne et de la Communauté européenne de l’énergie atomique», écrivent les 27 dans les conclusions du sommet, ajoutant vouloir instaurer la relation «la plus proche possible» post-Brexit avec Londres. Cette relation future a fait l’objet d’une «déclaration politique» séparée de l’accord de divorce, qui a également été approuvée par le Conseil européen. Le rocher de Gibraltar en Méditerranée menaçait de faire capoter dix-sept mois de négociations sur le Brexit… Son sort a été conclu à la dernière minute, à quelques heures du sommet de ce dimanche à Bruxelles. » LIRE AUSSI – Brexit: pour le Royaume-Uni, des siècles d’efforts ruinés «L’Espagne est parvenue à un accord sur Gibraltar», avait annoncé le président du gouvernement espagnol samedi à la télévision. Le pays «a levé son veto et votera en faveur du Brexit.» Ces derniers jours, le premier ministre espagnol Pedro Sánchez menaçait d’imposer son refuset de boycotter le sommet. «Les garanties ne sont pas encore suffisantes, donc l’Espagne maintient son veto» , avait-il asséné vendredi soir lors d’une conférence de presse à La Havane, au risque que le Conseil européen ne puisse plus se dérouler. Ce chantage était purement théorique – et à visée de politique intérieure – puisqu’un tel veto n’existe pas formellement, une majorité «qualifiée» des États membres suffisant à approuver l’accord. Madrid réclamait un droit de regard sur l’avenir de l’enclave britannique après le Brexit. Au terme d’intenses tractations entre Londres, Madrid et Bruxelles, le gouvernement britannique s’est dit favorable à mener des discussions post-Brexit avec l’Espagne sur Gibraltar. «Concernant les négociations du retrait, compte tenu de certaines circonstances propres à Gibraltar, nous avons eu des discussions avec l’Espagne. Celles-ci étaient constructives, et nous sommes impatients d’adopter la même approche pour les relations futures», a déclaré un porte-parole de Downing Street dans un communiqué.Les autorités britanniques ont ensuite écrit noir sur blanc que le traité de retrait conclu avec l’UE ne préjugeait en rien de «la portée territoriale des futurs accords» qui seront conclus entre l’UE et le Royaume-Uni. Tout le reste avait déjà été résolu. Notamment la question de la pêche, qui a mobilisé la France et une demi-douzaine d’autres États membres ces derniers jours. Alors que Londres entend récupérer sa souveraineté maritime, ces pays veulent garder leur droit de pêcher dans les eaux britanniques. Le contentieux demeure mais a été sorti de l’accord proprement dit et fera l’objet d’une déclaration séparée. La Commission veut lier la souveraineté britannique à l’accès au marché européen pour le poisson dans les négociations commerciales à venir. Theresa May, qui se vante auprès de sa population d’avoir obtenu gain de cause, n’est pas au bout de ses peines. Près de deux ans et demi après le référendum pour quitter l’Union européenne, les Britanniques ont enfin un deal. C’est le premier acte concret du Brexit. Près de deux ans et demi après le référendum pour quitter l’Union européenne, les Britanniques ont enfin un deal. C’est le premier acte concret du Brexit. Le texte de 585 pages prévoit en détail les conditions du divorce: paiements, droits des expatriés respectifs, garanties pour la frontière irlandaise – point le plus sensible des négociations. Il est accompagné d’une «déclaration politique» de 26 pages, non contraignante juridiquement, esquissant les grandes lignes de la relation future entre Londres et l’UE. Celle-ci ne sera négociée qu’à partir de la sortie britannique, le 29 mars 2019. Les discussions pourraient prendre entre deux et quatre ans. Dans l’intervalle, une transition se mettra en place, dans laquelle le statu quo se poursuivra, à ceci près que le Royaume-Uni ne sera plus représenté dans les institutions européennes et n’aura plus voix au chapitre sur ses décisions, qu’il sera toutefois censé respecter. Prévue jusqu’à la fin de 2020, cette période transitoire pourra être étendue deux ans de plus. Piège européen sans fin Les Britanniques pressés d’en finir avec l’empoisonnant Brexit ne seront pas tirés d’affaire de sitôt. Des choix difficiles resteront. Plus ils souhaiteront préserver leurs liens commerciaux avec l’UE, plus ils devront sacrifier leur volonté d’autonomie. Les brexiters dénoncent un diabolique piège européen sans fin. Rentrée au pays un accord des Vingt-Sept en poche, dimanche, Theresa May aura une montagne encore plus considérable à franchir: obtenir sa ratification par un Parlement de Westminster survolté, aux alentours du 11 décembre. Son deal fait l’unanimité contre lui, tant chez les partisans du Brexit que chez les proeuropéens des différents partis. Au sein du seul groupe conservateur, son parti, 88 députés sur 315 disent déjà qu’ils refuseront de voter pour. Une crise constitutionnelle guette. D’ici là, Theresa May va sans relâche faire la promotion de l’accord en dramatisant les enjeux. Elle espère forcer le soutien des élus en en appelant directement au bon sens de la population et des entreprises. Elle est déjà allée à deux reprises répondre en direct aux questions des auditeurs sur des chaînes de radio. «Si l’accord ne passe pas, nous nous retrouverons à la case départ», a-t-elle prévenu vendredi sur BBC 5 Live.
Mois : décembre 2018
Un problème Macron ?
Emmanuel Macron a affirmé vouloir contrôler tel que le dieu romain Jupiter, tout en restant attentif aux problèmes quotidiens des gouvernements. Mais moins de 90 jours après le début de son mandat, les chiffres de son sondage montrent à quel point il est mortel. Un sondeur structuré par You.K., YouGov, a noté une chute en six étapes du classement des endossements des nouveaux dirigeants, qui est passé de 43% à 36% par rapport au mois de juillet. Le sondeur français Ifop a observé une chute identique sur la même période, rappelant que: «Mis à part Jacques Chirac en juillet 1995, un directeur récemment élu n’a jamais vu son niveau d’acceptation baisser aussi facilement en été, juste après les élections politiques. «La baisse de popularité peut être un changement radical par rapport au mois de juin, lorsque les deux Macron avec son excellent ministre fantastique, Édouard Philippe, ont découvert que leurs scores en matière d’autorisation étaient passés de 62 à 64% et de 55 à 64%, en conséquence. Cependant, le montant de la réputation n’est pas entièrement hors norme. L’ancien directeur général, François Hollande, a apprécié l’approbation de 56% au même stade de sa présidence; son prédécesseur Nicolas Sarkozy était plus grand, avec 66%. Ce qui est peut-être le plus inhabituel est simplement le temps écoulé depuis que Macron a été accepté. Sa présidence a profité de nombreuses améliorations au début, notamment de réunions importantes avec des dirigeants étrangers, tels que le directeur général Trump (tous deux impliqués dans une poignée de main désormais bien connue, que Macron a ensuite acceptée, avait pour but de révéler qu’il ne ferait aucune concession). et le Russe Vladimir Poutine (au cours duquel Macron a publiquement accusé le multimédia européen d’être «des agents d’influence et de propagande»). Le récit diplomatique de Macron (la France figurait au premier rang des forces les plus douces au monde dans une enquête annuelle dépassant les deux États-Unis et la Grande-Bretagne) a été de nature à réduire les problèmes à la maison. Le politologue de l’Ifop Jérôme Fourquet a expliqué que le public français français avait suscité l’engouement pour la nomination de Poutine aux propos de Trump et de Poutine. Aucun des deux innovateurs n’est préféré. Mais il a également attribué la baisse de popularité de Macron à son intention de réviser le code du travail du pays. En plus de son budget proposé de 850 millions d’euros, le transfert du budget de protection de cette année a provoqué la démission de Common Pierre de Villiers, le chef de l’armée française. «Il a fait campagne pour l’idée d’essayer de réduire la taille de l’État français, pour finalement lui permettre d’être plus compétitif», a déclaré le docteur. David Lees, spécialiste de l’université ou de l’université de Warwick, spécialisé dans la politique nationale française, m’a expliqué. « Ces choses seront certainement confirmées comme impopulaires, car elles impliqueraient un bouleversement majeur de la manière dont la France fait des affaires. » Ce bouleversement comprend, entre autres, la réduction du nombre de législateurs français par un tiers, la réduction des investissements publics ouverts et l’utilisation de plusieurs industries -des réformes économiques agréables (y compris la nouvelle réglementation qui offre aux employeurs une plus grande mobilité pour embaucher et inciter des personnes)