Avant-hier, 14 heures. Impatient, je gagne l’appareil, talonné par mon instructeur, Greg, mon formateur. Ô jour frabieux. Je m’apprête à effectuer mon baptême de pilotage. Le Piper PA 28 attend patiemment à côté du hangar de l’aéroport. Nous en faisons minutieusement le tour pour vérifier son état avant de prendre place à bord. Devant tous ces cadrans, je suis tout de suite impressionné. Mais Roland me rassure devant mon air déconfit: je ne devrai utiliser qu’une partie des instruments. Nous bouclons nos ceintures et je conduis l’appareil jusqu’à l’extrémité de la piste. C’est le moment. Je demande à la tour de contrôle l’autorisation de décoller. J’ai la sensation d’être dans un film d’action. Une fois que la tour a donné son feu vert, je mets les gaz et l’appareil se met à glisser sur la piste d’herbe à fond de train. Sous le regard strict de Max, vigilant, me laisse faire, mais se tient prêt à m’aider à la moindre difficulté. Je tire sur le manche et l’appareil s’élève sans heurt. Je viens d’accomplir mon premier décollage ! Mais ce n’est pas encore le moment de crier victoire : des bourrasques de vent bousculent l’appareil. Heureusement, celui-ci est particulièrement docile, et il est facile de corriger sa trajectoire. Je suis le plan de vol et prends de l’altitude pour procéder à quelques virages avant de réintégrer la base. Le Piper-PA Warrior III se pilote avec une fluidité surprenante : même un simulateur de vol est plus difficile à prendre en main. En fait, comme le dit Steve, la majorité des cadrans sont inutiles : il suffit juste de se concentrer sur la ligne d’horizon. Malheureusement, une demi-heure, ça passe vite. A peine le temps de tenter quelques virages qu’il faut rentrer à l’aéroclub. L’atterrissage, toutefois, c’est Jérôme reprend les commandes, et nous regagnons le plancher des vaches sans difficulté. Une minute plus tard, nous voilà de retour sur le parking de l’aérodrome sans une égratignure. Je rêvais depuis des années de prendre le manche d’un avion, et j’ai été troublé d’observer à quel point c’était facile. Je comprends désormais pourquoi l’on peut passer son PPL avant même d’avoir atteint la majorité.A lire sur le site de pilotage avion à Lille.